Iris
Messages : 56 Points : 1115 Réputation : 0 Date d'inscription : 10/04/2012 Age : 25
Personnage Rang ou profession : Apprentie guerrière et voleuse Race: Ektaè
| Sujet: L'origine d'Elisdar Dim 15 Avr - 12:13 | |
| ~ L'origine d'Elisdar ~ « Sachez qu'autrefois, avant la Grande Catastrophe, Elisdar n'existait pas. En lieu et place de notre pays, en effet, se trouvait Neria. Mêmes frontières, même paysage, Neria comprenait quatre peuples, quatre races qui se faisaient continuellement la guerre. Ces quatre espèces étaient les ilcara, les ektael, les lidüla et les aeleyna, qui donnèrent chacun leur nom à leur Royaume. Ken' Aeleyna, le Royaume des Aeleyna, avait clairement le dessus, tandis que Ken' Ektael semblait voué à la mort. Celui-ci ne devait sa survie qu'au désintérêt manifeste qu'avaient les autres à l'égard de ses terres, arides. Hélas, ils déperissaient lentement de faim, le commerce ayant été presque coupé à cause de la guerre. Ken' Ilcara s'en sortait mieux de ce côté, car ses hautes montagnes recelaient au moins une source de viande, et son alliance avec Ken' Lidüla lui assurait toute la nourriture voulue, car celui-ci ne pouvait se permettre de perdre un allié contre Ken' Aeleyna. Mais cette guerre prit abruptement fin ; cinquante années après le commencement de celle-ci, la Grande Catastrophe eut lieu : un violent tremblement de terre, aussi bref que dévastateur, qui réduisit à néant toutes les villes et cités de Neria. Heureusement, les grandes forêts de Ken' Lidüla et la chaîne de montagnes de Ken' Ilcara tinrent le coup, mais nombreux furent ceux qui perdirent la vie. Dans leur désert, les ektael eurent moins de pertes que les autres, mais étaient déjà si peu nombreux que leur peuple fut presque entièrement décimé. Les aeleyna n'eurent pas d'autre choix que de se replier dans l'océan, même leurs bateaux les plus solides étant détruits. Les ilcara volèrent et tentèrent de survivredans les montagnes, tandis que les lidüla se réfugièrent dans leurs arbres. Mais, hélas, la Grande Catastrophe n'était pas terminée... Des phénomènes étranges eurent lieu : certains ektael guérissaient miraculeusement, les pierres rouges de leur contrée changeaient de forme et de lieu, et de nombreux ektael se mirent à voir des choses qui n'existaient pas. Ils ne pouvaient alors plus se fier à rien, et le peu qui restait de leur peuple mourut, vaincu par la faim, plus forte encore qu'au temps de guerre. Dans les montagnes, de grands incendies s'allumaient n'importe où, de la lave se mettait parfois à couler sans raison, et beaucoup d'ilcara moururent les ailes brûlées. Ici également, les pierres changeaient de forme, tout comme la rare végétation et même leurs vêtements et armes. Ce peuple préféra finalement battre en retraite du côté de Ken' Lidüla, mais ils ne tinrent pas longtemps dans les forêts ; celles-ci, soumise à des vents incroyablement violents, s'étaient mystérieusement ancrées plus profondément que jamais dans le sol, les rendants presque impossible à déraciner. De plus, elles subirent des transformations étranges, allant de différentes teintes, plus incongrues les unes que les autres, à une quantité certaine de poison dans leurs fruits, autrefois comestibles. C'est ainsi que moururent le peuple des ilcara, et celui des lidüla, ainsi que nombre de bêtes sauvages. Les aeleyna suivirent rapidement ; l'eau changeait brusquement de température, sans arrêt, passant de brûlante à glaciale, et cela provoquait un choc insoutenable dans le corps des aeleyna. Les rares survivants furent achevés très vite, car l'océan gela d'un coup, les perdant à jamais sous la glace. Les quatre races étaient définitivement éteintes. Quelques mois à peine plus tard, après que le dernier représentant de la dernière race intelligente de Neria eut péri, les phénomènes se rarifièrent, jusqu'à disparaître totalement. Alors, les humains et leur jeune reine arrivèrent en grand nombre, découvrirent les ruines des Royaumes, et eurent tôt fait de coloniser le pays, qui avait désormais le nom d'Elisdar. Les vestiges dataient peu, et ils reconstruisirent peu à peu les villes et cités perdues, leur donnant de nouveaux noms. Ainsi, Ken' Ilcara devint Aedil, surnommée la Seigneurie des vents, Ken' Ektael prit le nom de Nemês, la Seigneurie du Soleil, Faïrel ou le Royaume de Féérie remplaça Ken' Lidüla, et Ken' Aeleyna laissa place à Yawë, Seigneurie de Naïwed. Ils croyaient en certains dieux, les dieux de Galsha, dont les cinq plus grands étaient Naïwed, déesse des mers et des océans, Deysha, dieu de la richesse et du pouvoir, Sevra, déesse de la nuit et des bêtes sauvages, Keneth, dieu du désert et du soleil, et Gaëa, déesse des forêts et de la vie. Pour la reine de l'époque, les quatre seigneuries représentaient Naïwed, Sevra, Keneth et Gaëa ; elle fonda alors Jeida, Royaume de l'Or, en l'honneur de Deysha, qui avait le pouvoir sur les quatre autres. Ce qu'elle ignorait, c'est que seul le seigneur de Yawë partageait sa certitude quant à la correspondance divine de chaque seigneurie. Quand elle décréta que tous les seigneurs devaient manifester d'une façon ou d'une autre l'appartenance de leur terre à leur dieu, ils protestèrent vivement. Ils disaient n'avoir pas tous les mêmes croyances, qu'ils désiraient être libres de croire aux dieux qu'ils voulaient ! La reine fut profondément surprise, et même choquée ; au règne de son père, la loi était d'appartenir entièrement à la religion de Galsha, sous peine de mort. Nul n'avait désobéi, du moins à sa connaissance ; la reine comprenait maintenant qu'il n'en était rien. Mais pourquoi, alors, l'avouer maintenant ? Au risque de perdre la vie ? Elle finit par comprendre ce qui animait leur révolte : l'espoir. Ils démarraient ici une nouvelle vie, dans un nouveau pays, avec une nouvelle reine ; ils souhaitaient évidemment de nouvelle règles. Et leurs souhaits furent exaucés ! Non seulement chacun pouvait croire en qui il voulait, mais les seigneuries devinrent des Royaumes, à l'immense surprise de leurs rois. Un pays partagé entre cinq Royaumes, du jamais vu chez les humains ! Et pourtant, c'est ainsi que se firent les choses à Elisdar. Plus tard, des historiens découvrirent de vieux documents encore en état d'être lus, datant de Neria. C'est ainsi qu'ils apprirent l'histoire de leur pays, ainsi que des rudiments de la langue parlée à cet époque, le Neria'd. Ils rendirent d'ailleurs leurs noms aux villes et cités reconstruites, et la capitale de Jeida fut nommé Nes' Deysha, "cité de Deysha" en Neria'd. Puis, un jour, quelque chose d'étrange et inexplicable se produisit... Un jour, un jeune apprenti forgeron d'Aedil mit accidentellement feu à une enclume, sans autre outil que ses mains. L'incident lui valut évidemment un grand intérêt de la part de tous les peuples, mais aussi une réputation de sorcier malfaisant, envoyé du diable, etc... Plusieurs fois il réussit à reproduire son exploit, à l'abri des regards, et il apprit peu à peu à contrôler sa nouvelle capacité. Plus tard, quelques personnes manifestèrent à leur tour d'un étrange pouvoir ; mais seuls deux ou trois maîtrisaient le feu ou la lave comme le jeune forgeron. Certains parvenaient à solidifier, fortifier les armes et armures, d'autres étaient capables de changer la forme des objets sans même y toucher. Le terme de "Mages" commença à circuler dans les Royaumes. D'autant que Faïrel, Yawë, Jeida et Nemês avaient eux aussi leur lot de jeunes miracles ; certains Faïrel'ina ("habitants de Faïrel" en Neria'd) pouvaient faire souffler le vent, ou créer des sons de toutes sortes, ou encore - moins rarement - contrôlaient et modifiaient les plantes à leur guise. A Yawë, enchanter des objets, contrôler la température, l'eau ou la glace n'était plus impossible, tandis que quelques Nemês'ina (habitants de Nemês) pouvaient créer des illusions, guérir rapidement, ou maîtriser plus ou moins la roche ou la terre. Au bout d'un moment, ces gens-là n'étaient plus traités comme des personnes maléfiques, mais comme ce qu'ils étaient : des gens normaux, dotés de dons magiques. On nota certaines caractéristiques : on ne découvrait ses pouvoirs qu'à 14 ans, et ceux-ci étaient dépendant du Royaume d'origine de leur possesseur. Progressivement, la guilde des Mages fut créée (pour en savoir plus, voir les " Cours de magie"). Peu après, alors que tous les habitants d'Elisdar pensaient avoir tout vu, un nouvel évènement eut lieu, et pas des moindres... Le 22 Janvier 1321, une humaine accoucha d'un ektaè ! On reconnut l'enfant comme tel, grâce aux documents retrouvés de Neria ; il n'y avait pas le moindre doute. Les deux parents du bébé étaient pourtant à 100% humains. Avant que nul ne puisse y comprendre quoi que ce soit, une aelian naquit à son tour. Puis un ilcar. Et enfin, une lidwa. Puis, pendant un temps, ce fut la panique... Les trois quarts des bébés naissants n'étaient pas humains, mais appartenaient à l'une des quatre races, de façon aléatoire ! Cela dura un certain temps, puis se calma. Cete période marqua la renaissance des quatres races disparues, et après de nombreuses années, il y eut autant de lidüla, d'aeleyna, d'ektael et d'ilcara que d'humains. La fête de la Réincarnation fut créée : tous les 22 Janvier, chaque cité, ville ou village se réunit autour d'un grand banquet, ou un concours a lieu, et cinq gagnants sont élus : un représentant de chaque race. Ces cinq gagnants deviennent les mascottes du jour. La nature des concours changent chaque année, même si certaines communautés ont des traditions précises. Aujourd'hui, Elisdar est un pays riche et convoité, en guerre contre leurs voisins. Les races vivent en harmonie, le commerce fonctionne parfaitement. Mais, étrangement, il est strictement impossible de faire de la magie en dehors de ce pays, qui est très autonome. C'est à dire que le commerce va de Royaume en Royaume, les alliances également, Elisdar n'a aucun lien autre que la guerre avec l'extérieur. »L'origine d'Elisdar, extrait de "L'histoire d'Elisdar". | |
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